Tarifs de l’eau : des écarts de prix marqués entre les communes de Marne et Gondoire
- 17 oct. 2024
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Dernière mise à jour : 15 févr.
Le rapport récent sur la gestion du service public de distribution de l'eau dans les vingt communes de Marne et Gondoire, publié en septembre 2024, dresse un état des lieux surprenant. Il met en évidence une forte disparité des tarifs de l’eau selon les communes, soulignant des différences notables dans la facturation du mètre cube d’eau.
Les communes de Montévrain, Chanteloup, Chalifert et Lesches, par exemple, paient leur mètre cube environ 11 % plus cher que la moyenne de l’intercommunalité, soit 2,59€ hors taxes, alors que Ferrières bénéficie, quant à elle, d'une tarification avantageuse , soit 1,66€ HT, dans un contexte particulier. Ces variations interpellent les habitants et incitent les élus à s’interroger sur les raisons d'un tel delta de prix au sein de la même communauté de communes.

Le rapport explique que ce surcoût provient en partie de la structure même du réseau d’approvisionnement. Dans les communes citées précédemment, le prix de l'eau inclut non seulement le coût de production par VEA (Val d’Europe Agglomération) mais aussi des frais de transit facturés par SAUR-Val d'Europe. En effet, une partie de l’eau transite par un réseau concurrent, entraînant des surcoûts pour ces communes.
Face à ce constat, la Communauté d'Agglomération de Marne et Gondoire (CAMG) entend profiter de la renégociation des contrats de délégation, prévue pour la fin de l’année 2025, afin de réduire ces disparités. L’objectif est clair : harmoniser progressivement les tarifs vers les niveaux les plus bas. La CAMG envisage de privilégier le SMAEP (Syndicat Mixte d'Adduction d'Eau Potable) de Lagny au détriment de la SAUR. Cette démarche, cependant, pourrait nécessiter jusqu'à cinq ans en raison des obstacles techniques et règlementaires à surmonter.La CAMG projette ainsi un alignement des tarifs d’ici à l’horizon 2030.
Plus inquiétant encore, le rapport recommande l’adoption d’une « tarification éco-solidaire plus efficiente », un terme dont les contours restent flous mais qui pourrait se traduire par une hausse du coût du mètre cube pour la majorité des usagers.
Ce rapport soulève donc des questions essentielles pour l’avenir de la gestion de l’eau dans certaines communes de Marne et Gondoire, notamment celle de Montévrain, avec un enjeu financier et écologique majeur pour les années à venir.




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